
Le serpent de roches
Le serpent de roches de Hugo est né le 23 juillet 2024, alors que le jeune Hugo et sa mère sont allés déposer leurs quelques roches peintes au Parc des Pionniers tout près de leur maison de Baie-Comeau.
Ces roches avaient été peintes dans le cadre d’un projet de bénévolat avec des gens aussi atteints de cancer. « Nous avons mis notre pancarte artisanale expliquant le projet à côté de l’enseigne du parc qui dit Pas le droit de mettre de pancarte! » raconte Mélanie, la mère de Hugo.
Ils croyaient que leur projet attirerait quelques curieux et quelques amis, mais étaient loin de se douter de l’ampleur que prendrait le serpent et surtout de la vitesse à laquelle il grandirait!
Quelques jours plus tard à peine, des centaines de roches avaient rejoint les premières et depuis, le serpent n’a jamais cessé de grandir, si bien qu’en octobre 2024, il était composé d’environ 29 000 galets!

L’été de Hugo fut rocambolesque. En effet, il a été invité à donner plusieurs entrevues radiophoniques et télévisées et a été le sujet de nombreux articles de journaux. Il a été l’invité d’honneur du Grand bal masqué de la Santé 2025 et de la cérémonie de clôture 2024-2025 du Port de Baie-Comeau. Sa réalisation l’a même mené dans le Salon rouge de l’Assemblée nationale pour que son impact y soit souligné par son député Yves Montigny et il a eu l’honneur de recevoir la médaille du citoyen coup de coeur de la circonscription Côte-Nord-Kawawachikamach-Nitassinan de sa députée fédérale Marilène Gill. Des personnalités connues sont venues porter leur roche, de multiples organisations, écoles et entreprises ont également contribué au projet. Le désir de Hugo de redonner à autrui lui revient aujourd’hui au centuple.
Sa création a entrainé de multiples retombées insoupçonnées: inclusion de groupes marginalisés, contribution à la santé mentale globale, sensibilisation à la réalité du cancer pédiatrique, bris de la solitude de personnes plus ou moins âgées, création d’un sentiment d’appartenance extraordinaire dans la communauté, initiation à l’art, encouragement de l’activité physique extérieure, promotion de l’entraide et la socialisation citoyenne multigénérationnelle, rayonnement de la Côte-Nord partout au Québec, etc.
Maintenant que Hugo a reçu tout cet appui, deux nouveaux projets se sont forgés dans son esprit. Le premier a tranquillement germé quand plusieurs journalistes ont appris à Hugo qu’il existait un record Guinness du plus grand nombre de roches peintes rassemblées en un seul endroit. Le deuxième consiste en une oeuvre permanente au Parc des Pionniers créée à partir de chacune des roches recueillies, afin que tous se rappellent à quel point ils peuvent accomplir de grandes choses, ensemble.





















